UN CHIEN D’ACCOMPAGNEMENT POUR UN EHPAD : OPERATION DOGUY BOUCLEE !

samedi 24 février 2024

Solly, une golden retriever de deux ans, a rejoint l’Ehpad Victor-Hugo à Vienne le 21 novembre 2023. Elle accompagne les personnes âgées dans un projet de médiation animale qui a pu voir le jour grâce au Rotary Club de Vienne.

Dans les couloirs de l’EHPAD Victor Hugo à Vienne, dans les chambres ou même parfois sur les lits des résidents, Solly a trouvé sa place. On sait à quel point un animal dans un foyer apporte de la sérénité et contribue au bien-être » a rappelé Thierry Kovacs, maire de Vienne, lors de la présentation officielle du compagnon à quatre pattes, le vendredi 16 février dernier.

Trois mois après son arrivée, la chienne de 28 mois a conquis son petit monde. « Elle fait partie intégrante des équipes de l’EHPAD », résume Pauline Sens, directrice de l’EHPAD.

Ce projet est né du souhait d’un membre du Rotary Club de Vienne, Guy ABERT, de faire un don à l’EHPAD Victor Hugo au bénéfice des résidents, pour financer la formation d’un chien d’accompagnement social par l’association Handi’Chiens. Pauline Sens, directrice de l’EHPAD, a pleinement adhéré au projet et a lancé un appel à candidatures au sein du personnel.

 Une commission composée de membres du Rotary Club de Vienne et de membres de l’association Handi’Chiens a sélectionné Hélène Laforêt, Assistante de Soins en Gérontologie, comme référente de ce projet à visée thérapeutique. Il faut souligner une sensibilité commune entre tous ces acteurs aux bienfaits de la présence animale auprès de personnes âgées.

 « En 20 ans d’exercice, j’ai pu observer l’évolution du public accueilli en EHPAD et les effets de l’hyper-vieillissement qui entraine des changements conséquents dans notre mode de fonctionnement » précise Hélène. « Face à des personnes aux troubles cognitifs de plus en plus avancés, avec des troubles de la motricité importants, ou souffrant d’aphasie plus ou moins sévère, il me semble nécessaire de faire évoluer notre prise en charge et d’intégrer les animaux pour un nouveau prendre soin de nos aînés » ajoute-t-elle.

Nul doute que la présence d’un chien formé à l’accompagnement créera une formidable passerelle pour un autre mode de communication.

Le chien calme les inquiétudes et les angoisses

L’EHPAD Victor Hugo a ouvert ses portes en 2007 et accueille 80 résidents ayant des troubles anxieux et cognitifs plus ou moins évolués avec également des troubles de la mobilité. La structure comporte également une unité de vie Alzheimer de 14 places. En 2012, le PASA (pôle d’activités et de soins adaptés) ouvre ses portes. Cet espace de 120 m2 situé en rez-de-jardin propose des activités sociales et thérapeutiques adaptées pour les résidents.

Beaucoup de résidents semblent se résigner lorsqu’ils entrent en EHPAD ; la chienne s’avère donc une formidable motivation pour sortir de leur chambre et à l’extérieur. Douce, calme, patiente et attentive, Solly présente une forte empathie et apporte de la tendresse. Elle contribue à réduire l'anxiété présente chez de nombreux résidents.

Installée sur les genoux d’un résident, Solly se laisse volontiers caresser. « Tu es gentille… Ohlala que tu es gentille… » Le sourire qui éclaire le visage du résident résume à lui seul les bienfaits de la présence de l’animal dans l’établissement.

A temps complet avec Hélène, Solly partage sa vie entre le foyer de la salariée et l’établissement. Un emploi du temps bien chargé entre balades et moments de complicité avec les résidents pour qui la câlinothérapie s’avère rassurante et apaisante. Elle est présente cinq jours par semaine à la maison de retraite et participe de diverses manières aux soins des personnes âgées. « Elle accompagne même les résidents pendant les animations en chanson avec un doux ronronnement, voire ronflement » raconte Pauline Sens.

Solly a plus d’une corde à son arc : elle distribue le journal, rend visite aux résidents alités dans leurs chambres et les incite à sortir, participe à des exercices de balle, dénoue des moments de tension, aide au maintien de l’estime de soi, à la stimulation des fonctions cognitives et des sens, en particulier le toucher, lors de séances de câlinothérapie.

 Vendredi 16 février dernier, la cérémonie officielle marquait l’aboutissement d’une action qui a du sens et qui répond à tous les critères du Rotary. Le Rotary Club de Vienne remercie sincèrement Guy Abert, sans la générosité duquel cette action n’aurait pu être menée à bien.